Depuis 1992, via son Prix Livre & Mer Henri Queffélec (précédemment dénommé Grand Prix du Livre maritime), le rendez-vous littéraire du monde maritime met en valeur cinq romans

consacrés à l’univers océanique. Voici les cinq titres en lice cette année.

Qui succèdera à Michel Izard, auteur de Le mystère de l'île aux cochons, lauréat 2022 ? Réponse  vendredi 10 novembre 2023

au cours de la soirée d’inauguration du 38e Festival Livre & Mer…

 

 

Lucas, le narrateur, est ingénieur spécialisé dans l’observation de l’eau. Après quinze années passées au Liban puis dans le Nord canadien, il revient travailler dans le pays de son enfance sur la côte atlantique.
L’oiseau blanc relate la quête d’un homme pour percer un secret de famille enfoui dans les racines du temps.
C’est aussi l’histoire d’un village situé entre mer et marais avec ses senteurs océanes, ses saisons rythmées, ses travaux d’eau, de sel et de terre. Au printemps, une forte tempête est annoncée. Elle rappelle de mauvais souvenirs aux habitants, il faut évacuer.

 

 

Le monde et les gestes des goémoniers dans les années 1930. Entre peinture d’un métier oublié, chronique d’un village et mystères sur des morts inexpliquées, un roman dans la veine des Coiffes rouges et de La Légende du pilhaouer.
À Keravel, « village du vent » en breton, au cœur du pays Pagan sur le littoral finistérien, vit une communauté de goémoniers. C’est un labeur éprouvant où les décès sont nombreux : pleurésie, congestions, accidents dans les rochers… Cette vie rude et modeste nécessite la solidarité et la cohésion de tous pour faire face aux éléments. Gwénola et Aubin ont grandi ensemble, complices, amis. Léonce, jaloux, tourne autour de la jeune fille ; elle le dédaigne, le ridiculise. Pour se venger, Léonce sabote la barque des parents de celle-ci ; à l’aube, le père et la mère périssent dans le naufrage. Une tragédie qui va resserrer encore plus étroitement les liens entre Gwénola et Aubin.
Il plane aussi au sein du village l’ombre d’un personnage mystérieux, Charles Croguennec, dont la famille règne sur la communauté goémonière depuis des décennies… 

 


 

Grand roman d’amour et d’aventure, Mes sœurs, n’aimez pas les marins rend un hommage bouleversant à ces femmes à qui la mer a tout pris et qui ne renoncent jamais.

1942, sur les côtes de Bretagne. Quatre vies entre petits matins calmes et furie des tempêtes. Celles de Perrine et de son fils Jean, qui, en pleine Seconde Guerre mondiale, décide d’embarquer sur un bateau de pêche à seize ans, contre l’avis de sa mère. Puis c’est la rencontre entre Jean et Paulette, le coup de foudre, la naissance de Pierre.
Quand le bonheur semble installé, c’est la mer qui revient pour l’arracher avec violence. Alors un jour, la jeune Paulette décide de briser les chaînes du destin : Pierre, son petit garçon, ne sera jamais marin. Elle l’emmène à l'abri, comme font les louves, aussi loin du rivage que possible. Mais il faut croire que la mer, encore et toujours, a des ruses auxquelles nul ne peut échapper…

 

 

1835. Gus, un jeune scientifique, est envoyé par le musée d’Histoire naturelle de Lille étudier la faune du Nord de l’Europe. Lors d’une traversée, il assiste au massacre d’une colonie de grands pingouins et sauve l’un d’eux. Il le ramène chez lui aux Orcades et le nomme Prosp. 
Sans le savoir, Gus vient de récupérer le dernier spécimen sur Terre de l’espèce. Une relation bouleversante s’instaure entre l’homme et l’oiseau. La curiosité du chercheur et la méfiance du pingouin vont bientôt se muer en un attachement profond et réciproque.
À l’heure de la sixième extinction, Sibylle Grimbert convoque un duo inoubliable et réussit le tour de force de créer un personnage animal crédible, avec son intériorité, ses émotions, son intelligence, sans jamais verser dans l’anthropomorphisme ou la fable. Le Dernier des siens est hanté par une question aussi intime que métaphysique : que veut dire aimer ce qui ne sera plus jamais ?
Sibylle Grimbert est éditrice et romancière. Ella a déjà publié aux Éditions Anne Carrière Le Fils de Sam Green, Avant les Singes, La Horde.

 


 

Le tour du monde d'un navigateur sur un voilier de poche construit de ses propres mains.

 

" L'homme timide qui a fait le tour du monde sur un bateau d'enfant fait partie des grands marins que la vie m'a permis de rencontrer. "
Olivier de Kersauson
 

Mai 2019. Yann Quenet embarque pour un voyage autour du globe à bord de Baluchon, le voilier de quatre mètres qu'il a construit lui-même avec 4 000 euros, un bon couteau suisse, beaucoup de débrouille et de créativité.

Ce marin autodidacte se moque de la vitesse, du confort ou des records : à l'instar des grands navigateurs solitaires qu'il admire tant, son but est de prendre le large, de sentir son bateau suivre le mouvement des vagues et de voir reculer sans cesse l'horizon. Bref, de vivre l'ultime rêve d'évasion loin du monde terrestre.

Ce livre est le récit de son aventure inouïe de plus de trois ans pendant lesquels il a notamment traversé l'Atlantique, le Pacifique, l'océan Indien, en passant par la Polynésie, l'Afrique du Sud ou encore le Brésil.